Le Sentier international des Appalaches (SIA) s’étend sur 650 km à travers toute la Gaspésie.
Je te propose un article de présentation (partie I) des différentes étapes du sentier au Québec.
Chaque section du SIA offre ses caractéristiques distinctes, en faisant un chemin emblématique pour les passionnés de trekking.
Guide pour randonner sur le Sentier International des Appalaches (SIA) Partie 1 :
➔ Découvre les étapes clés : de la Vallée de la Matapédia au Parc National Forillon.
➔ En deuxième partie, je te raconte mon Aventure SIA Kayak avec les phoques dans le Parc Forillon.
Randonner sur le SIA Partie I : Présentation des 5 étapes
Explore avec moi les 650 km du Sentier international des Appalaches, un voyage épique à travers des paysages sauvages et majestueux de la Gaspésie au Québec.
➔ Retrouve la Partie II – Guide pour Randonner Seule sur le SIA
➔ Partie III publication prévue en novembre 2024 FAQ Spéciale SIA : Toutes les réponses
Qu’est-ce que le SIA ?
Zoom sur ces 3 lettres : SIA
Définition du SIA
Commençons par le commencement :
Le SIA, c’est le Sentier international des Appalaches en français. Tu peux aussi retrouver le sigle IAT (International Appalachian Trail) en anglais.
Le sentier des Appalaches traverse les États-Unis de l’Est jusqu’au bout du monde en Gaspésie.
Il s’étend sur environ 3500 kilomètres et traverse 14 États américains ainsi que 5 provinces canadiennes.
C’est l’un des sentiers de randonnée les plus longs et les plus anciens du monde.
Les marcheurs peuvent parcourir des sections du sentier ou tenter de le traverser en entier, ce qui peut prendre plusieurs mois. Son frère, c’est le PCT (Pacific Crest Trail) à l’ouest des États-Unis.
Personnellement, j’ai choisi de réaliser la partie québécoise allant de Matapédia 650 km jusqu’au bout du monde kilomètre 0 dans le parc Forillon.
Où se trouve le SIA ?
Le SIA est un sentier qui traverse l’est de l’Amérique du Nord. Il s’étend sur environ 3 540 kilomètres à travers plusieurs États et provinces du Canada.
Dans cet article, c’est bel et bien la partie Québec qui relie Matapédia au parc Forillon (650 km) dont il est question.
Le SIA parcourt principalement la chaîne des Appalaches, une série de montagnes qui s’étale du nord de l’Alabama aux États-Unis jusqu’au sud du Québec, au Canada.
Il traverse ainsi des États américains comme la Géorgie, la Caroline du Nord, le Tennessee, la Virginie, la Pennsylvanie, le Vermont, le New Hampshire et le Maine. Au Canada, il passe par des provinces telles que le Nouveau-Brunswick, le Québec et Terre-Neuve-et-Labrador.
Introduction Sur le Sentier International des Appalaches (SIA)
Petit texte pour exprimer mon ressenti sur le SIA, une expérience que je n’aurais jamais imaginé vivre.
➔ Sur le SIA, j’ai appris à me sentir libre, à me dépasser et à être réellement vivante, parfois perdue et désorientée face à cette nature brutale.
➔ Sur le sentier, j’ai dépassé mes limites, parfois jusqu’à me mettre en danger (ce que ne recommande pas). Et j’ai beaucoup appris sur moi.
➔ Sur le sentier, j’ai rencontré dix orignaux un matin. L’aube se levait tranquillement et moi j’essayais de trouver ma direction. Un bébé orignal pointe le bout de son nez. Ensuite, une dizaine détale dans tous les sens. Magnifique et effrayant à la fois. Je n’entends que mes pas qui s’enfoncent dans les tourbières détrempées. Ma zone de confort est bien loin à ce moment-là.
➔ Sur le sentier, j’ai rencontré de si belles âmes qu’il est difficile de le décrire dans un article. J’ai vécu des moments que je n’aurais jamais pu imaginer.
➔ Sur le sentier, j’ai fêté mon anniversaire avec deux inconnus et c’était une soirée incroyable, simple et mémorable. Après une marche de 8H et l’humidité permanente du sentier, se caler près du feu avec du rhum et deux québécois était le meilleur des remèdes.
➔ Sur le sentier, j’ai appris et pris pour habitude de camper en toute autonomie sur différents sentiers. J’ai développé une passion pour le trek.
➔ Sur le sentier, j’ai hésité et je ne me suis pas cru capable de franchir la réserve faunique de Matane. Finalement, j’ai pris mon courage à deux mains et me suis enfoncée dans cette réserve réputée difficile à juste titre. J’ai beaucoup appris sur moi et j’en ressors réellement grandi.
➔ Sur le sentier, je suis passée du kilomètre 650 à 0 au bout du monde.
Les 5 Grandes Etapes du SIA
Découvrir le SIA : étapes et conseils pour une aventure réussie, du kilomètre 1 à 650 km.
Itinéraire détaillé pour randonner sur le SIA :
1. Vallée de la Matapédia > Kilomètre 650
Le SIA débute à Matapédia, une petite ville située près de la frontière du Nouveau-Brunswick.
Tu commenceras par 4 journées assez éprouvantes, mais avec en prime de somptueux paysages de forêts.
Ensuite, en continuant cette aventure, tu traverseras Causapscal et découvriras toute l’histoire de la pêche au saumon.
Les habitants sont très chaleureux dans cette section du sentier qui m’a plu par son authenticité.
Dans cette première partie gaspésienne, tu auras la possibilité de manger au restaurant, de t’approvisionner dans de petites supérettes et même de goûter de délicieuses molles (glace au Québec).
Le luxe comparé à ce qui t’attend ci-dessous, alors profites-en :).
2. La Réserve Faunique de Matane
Ah la fameuse réserve faunique de Matane !
C’est sur cette section que tu rencontreras le sommet Nicol Albert.
Les paysages sont boisés et les originaux règnent en maîtres des lieux.
Cette portion est la plus difficile, notamment à cause du terrain et des montées abruptes.
La réserve de Matane est estimée pour sa biodiversité, avec des opportunités rares d’observation de la faune : orignaux, ours noirs, cerfs et de nombreuses espèces d’oiseaux.
C’est d’ailleurs un terrain de jeu pour les chasseurs très réputés au Québec.
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3. Le parc National de la Gaspésie
Une grande partie du SIA au Québec traverse le parc National de la Gaspésie, emblématique pour ses pics majestueux et ses paysages montagneux.
Tu pourras y observer des caribous et profiter des monts Albert et Jacques-Cartier.
Ce parc offre de belles découvertes tant au niveau de la faune : j’ai pu observer de très près des femelles orignaux, des renards et des castors.
Sans oublier la flore, notamment de nombreuses forêts d’épinettes, de sapins et de bouleaux ainsi que des prairies alpines.
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Ensuite, c’est direction les monts Chic-Chocs pour atteindre la côte, tant attendue.
Le parc propose des installations d’hébergement, y compris des campings, des refuges et des chalets, offrant aux visiteurs la possibilité de passer la nuit en pleine nature.
4. La Côte-de-Gaspé
Après avoir traversé le parc national de la Gaspésie, tu descendras jusqu’au niveau de la mer : à Mont-Saint-Pierre : célèbre destination au Québec pour le parapente.
C’est désormais le long de la grève que tu marcheras, parfois dans les villages, tantôt en pleine forêt.
Les paysages côtiers offrent des vues magnifiques avec des falaises escarpées et des plages sauvages remarquables.
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La section est moins difficile que les précédentes et tu dénicheras de nombreuses épiceries en chemin.
Par contre, j’ai trouvé qu’il y avait de nombreuses portions sur l’asphalte jusqu’à atteindre le parc national Forillon.
5. Le Parc National Forillon > Kilomètre 0
Le parc Forillon entame ou termine (selon ton choix de départ) le sentier de façon admirable.
Tu pourras sur cette portion apercevoir des petits rorquals communs et des phoques du Saint-Laurent.
Sur terre, tu profiteras de beaux points de vue donnant directement sur la pointe Forillon et tu auras l’occasion de contempler des porcs-épics nichés dans les arbres.
Enfin, tu découvriras avec joie ou nostalgie (c’est selon) ton dernier kilomètre jusqu’au point 0.
Bonus 1 : Le SIA ressemble à un Jeu Vidéo Grandeur Nature
Pourquoi ? Continue ta lecture :
Pendant cette longue marche de 650 kilomètres, j’ai trouvé fascinant le fait de marcher sur les traces des autres randonneurs.
Je m’explique : à chaque fois que tu atteins un abri, tu peux consulter un cahier où les randonneurs écrivent leurs ressentis et émotions.
Parfois, tu peux même trouver des objets laissés : bouteilles de gaz, nourriture, thés et autres objets de treks.
Pour moi, cela m’a remémoré les jeux vidéos avec le système de quête : tu marches toute la journée et tu arrives à un checkpoint.
Récit – Kayak au parc Forillon – rencontre avec les phoques
Je te propose un récit sur mon aventure au parc Forillon. Rencontre atypique avec les phoques en kayak.
Aujourd’hui, la chance est avec moi puisqu’il y a de belles conditions climatiques pour pratiquer le kayak.
Cap Aventure, j’ai rendez-vous avec toute l’équipe en début d’après-midi. La guide s’appelle comme moi : Inès, femme déterminée, sûre d’elle et française.
Inès est une guide passionnée de plein air.
Elle explique de manière précise :
“ On va longer les falaises sur 5-6 km puis s’approcher d’une colonie de phoques. Ne les touchez pas. Ce sont des animaux sauvages – il faut donc garder des distances avec eux et bien sûr ne pas les effrayer.
On doit toujours rester parallèle à la falaise afin d’empêcher une panique dans les bancs de phoques.
Il existe 2 races de phoques que l’on peut apercevoir ici : le phoque commun, très curieux et super mignon et le phoque gris, beaucoup plus imposant, un très long nez et une tête de cheval. “
Déroulement de l’activité
C’est la première fois que je fais vraiment du kayak de mer dans un cadre exceptionnel sur le Saint-Laurent.
Je suis chanceuse.
Il faut respecter quelques règles de sécurité et s’harnacher :
➔ Se mettre dans la jupette dans le kayak pour éviter que l’eau ne rentre ;
➔ Gérer la direction avec un petit gouvernail ;
➔ Utiliser ses abdos et son buste pour avancer (le 6pac) et ses bras ;
➔ Régler ses pédales pour diriger et bloquer ses pieds dans les sangles
Nom des kayaks : Epsilon & Inukshuk.
Ça y est on se lance – la deuxième Inès me pousse à l’eau et c’est parti.
Sur le fleuve Saint-Laurent, on peut observer des pygargues ainsi que les fameux phoques communs et gris.
Je prends beaucoup de plaisir à évoluer dans ce nouvel environnement, au fil de l’eau.
Finalement, on ne tarde pas à apercevoir une colonie de phoques !
Et je me sens bien sur mon kayak rouge solo.
C’est une expérience apaisante et relaxante :
“C’est génial. J’y arrive bien!”
Incroyable : 4 phoques nagent sous mon kayak et sortent leurs têtes de l’autre côté en une fraction de secondes.
J’apprends que les phoques peuvent rester sous l’eau 30 minutes puis remontent à la surface pour respirer.
Les progénitures des phoques s’appellent des blanchons.
Lorsque je jette un oeil autour de moi, je ne peux que constater un paysage sublime : les érables ont commencé leur transition de couleurs.
C’est le début de l’été indien et les rayons du soleil transpercent le ciel.
En arrière plan : nous, les kayaks et la petite tête des phoques qui surgissent à la surface. Le soleil est tantôt timide, tantôt agressif.
Instant poétique et lent dans un monde qui cherche à aller toujours plus vite.
De temps à autre, je m’arrête de pagayer pour observer les phoques et m’imprégner avec bonheur du moment présent. Incroyable.
Ils sont si proches ! 5 !
Pagayer, ce n’est pas si simple, j’essaye au maximum de rester proche du groupe.
Je prends du temps pour filmer avec ma GOPRO – Inès, la guide pagaie de plus en plus vite, accélère de plus en plus avec son kayak.
Elle nous crie :
“Il faut y aller les amis, le vent se lève… On va pagayer le plus vite possible jusqu’au bord !”
Effectivement, le vent se lève violemment d’un seul coup. Il faut repartir au plus vite. C’est là que ça s’avère très sportif pour moi. Inès me dit d’avancer plus vite mais j’ai déjà tout donné : plus d’abdos, de bras, ni de souffle.
J’arrive pourtant avec beaucoup d’effort sur la côte.
Je suis contente de lâcher le kayak – un peu vannée sur la fin.
Je ne regrette pas cette incroyable expérience.
Ma question est la suivante : je demande à l’équipe Cap Aventure si je peux planter ma tente sur la plage pour cette nuit ?
Elle me dit oui, exceptionnellement.
Je vais camper sous la fine pluie et poursuivre mon aventure dans cet environnement assez magique.
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Vivre la même aventure au parc Forillon avec l’agence Cap Aventure
Je te recommande vivement de vivre une aventure unique en kayak avec les phoques à Cap-aux-Os !
➔ Pour 76 $ + taxes (adultes), 69 $ + taxes (étudiants avec carte) ou 39 $ + taxes (enfants de 15 ans et moins), tu pourras explorer la beauté sauvage de la Gaspésie pendant 3 heures.
En pagayant le long de la côte, tu observeras les oiseaux marins et rencontreras de près une colonie de phoques dans leur environnement naturel.
Avec des départs matinaux et en fin de journée, cette excursion t’offrira des moments inoubliables en pleine nature.
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Réserve dès maintenant cette Aventure SIA pour une expérience mémorable !
➔ Consulter le site et réaliser la même expérience
Marcher seul sur le Sentier international des Appalaches au Québec est une expérience inoubliable qui demande préparation et courage.
L’Aventure SIA te poussera à explorer tes limites personnelles, favorise l’introspection et te connecte profondément à la nature.
Tu récolteras d’énormes récompenses, célébrant ton indépendance, ta résilience et ta connaissance de toi-même.
J’espère que cette première partie introduction des étapes te sera utile pour profiter au maximum de ta randonnée sur le SIA !
N’hésite pas à parcourir d’autres articles du blog sur le trek, clique ici si tu veux découvrir Les incontournables du Sentier International des Appalaches au Québec.
Je te conseille par exemple : GR 340 : La Traversée de Belle-Île-en-Mer à Pied.
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Salut Inès! Belle page sur le SIA… sur lequel on s’est d’ailleurs connus, dans la fameuse réserve de Matane. D’ailleurs on qualifie depuis à cette section de camp militaire 🙂
beau guide qui j’espère inspirera d’autres personnes à découvrir ce beau coin du Québec!
Salut Inès! Belle page sur le SIA… sur lequel on s’est d’ailleurs connus, dans la fameuse réserve de Matane. D’ailleurs on qualifie depuis à cette section de camp militaire 🙂
beau guide qui j’espère inspirera d’autres personnes à découvrir ce beau coin du Québec!
Merci Stéphane, j’ai d’ailleurs retrouvé des écrits où je raconte que tu m’as sauvé la vie !
C’était vraiment une aventure incroyable. Je vais me souvenir toute ma vie quand tu es descendu jusqu’au Monolithe du Bonhomme.
Sinon, pour ce qui est de la RF de Matane, 100% d’accord – c’est un entraînement militaire (inhumain) haha
Hâte de faire une randonnée avec toi au Yukon !
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