« Tu n’as pas peur de tout quitter ? », « Et la stabilité, tu y penses ? », « Tu vas t’arrêter quand ? »
Si tu savais combien de fois on m’a posé ces questions. Elles viennent de proches inquiets, de curieux de passage, ou de personnes qui rêvent, au fond d’eux, de tout plaquer… mais n’osent pas encore.

Choisir une vie nomade, c’est sortir des sentiers battus. C’est dire non au confort d’un CDI, au loyer fixe, aux certitudes bien rangées. C’est embrasser l’inconnu, l’imprévu, le mouvement. Dans un monde qui valorise la stabilité, ce choix peut sembler insensé. Et pourtant, pour moi, il fait sens plus que jamais.

Dans cet article, je vais te raconter pourquoi j’ai choisi de vivre sans attaches, sans sécurité traditionnelle, mais avec une liberté que rien ne vaut.

 Pourquoi j’ai choisi une vie nomade ?


 

Pourquoi lire cet article ?


Couverture de la bande dessinée Pourquoi Croire en ses Rêves, illustrant un personnage humain pensant à ses rêves et aspirations, représentant l'idée de croire en soi et de poursuivre ses objectifs

Parce qu’il pourrait bien réveiller en toi l’envie de tout réinventer.

Découvrir un parcours authentique : un témoignage vrai d’une femme qui a choisi de vivre librement, sans compromis, après une décennie d’expériences.

Trouver l’inspiration : pour oser sortir des sentiers battus et questionner sa propre vie, quel que soit l’âge.

 S’identifier : que tu sois en quête de sens, de rupture ou simplement curieuse, ce récit parle à celles qui veulent vivre autrement.

Recevoir des conseils pratiques : comment gérer les doutes, construire sa vie nomade et vivre avec plus de liberté au quotidien.

Se sentir moins seule : un rappel que la solitude ou l’incertitude font partie du voyage, et que c’est possible d’avancer.

Préparer un changement de vie : un guide doux pour accompagner une réflexion, un projet ou un rêve à concrétiser.

Explorer une nouvelle définition du “chez-soi” et du bonheur : au-delà des normes sociales et des conventions.

Tout a commencé à 24 ans : Mon Déclic de Partir Autour du Monde


Mon mode de vie nomade – C’est en fait un cheminement depuis toute jeune.

Pompéi – Italie

 

Refus du système, je me sens pas à ma place 

À l’école, c’est chaotique.

J’aime apprendre mais je n’aime pas être coincée entre 4 murs.

Je suis bonne en français et passionnée par l’histoire/géo.

Par contre, les sciences et les maths – très peu pour moi.

Je redouble ma seconde car je n’écoute rien en classe. On finit par me mettre en STG (bac commerce) par défaut. 

Je me sens encore plus enfermée dans un système scolaire qui prône le marketing et le capitalisme.

Je fais des powerpoint pour faire plaisir à mes profs mais le coeur n’y ai pas.

Je rêve.

Je rêve de faire le tour du monde.

Je me surprends à regarder des heures ma carte du monde affichée dans ma chambre.

Je ne me sens pas à ma place à l’école.

Je dis toujours que je ne sais pas comment j’ai fait pour arriver jusqu’au BAC+3.

En fait si, je sais.

J’ai utilisé ces années comme tremplin ou ressources financières pour voyager.

Stage de fin d’études en agence de voyage à Montréal – 2017

 

Je suis partie à la fin de mes études à Montréal pendant 6 mois travailler à Toundra Voyages, une agence de voyage en open space.

L’expérience dans la ville de Montréal en tant qu’expat m’a beaucoup plu. Je crée des carnets de voyage pour les destinations Canada / USA / Mexique.

Des recherches sur l’Alaska, sur le Yukon, sur l’ouest américain.

Le virus du voyage s’inoculait doucement mais inévitablement en moi.

Montréal, stage de 6 mois de fin d’études

 

Avant de finir cette expérience de 6 mois et de rendre mon rapport de stage : je suis partie à Cuba 15 jours toute seule.

C’était mon premier voyage solo.

J’ai fait plein d’erreurs et j’y suis allée en freestyle – avec ma passion et mon désir de découvrir les cubains et l’île. 

En rentrant en France, l’idée de faire le tour du monde a commencé à germer tranquillement dans ma tête.

Je ne savais pas trop où ni quand, ni comment.

 

Parallèlement, j’avais terminé mes études et je ne me voyais pas du tout occuper un emploi dès 24 ans à temps plein avec une tonne de facture à payer.

Je voyais ma vie ailleurs, autrement.

 

Je suivais des blogueurs comme Alex Vizeo ou Little Gipsy, et je me suis dis

“wow, c’est ça que je veux faire de ma vie. Écrire des articles, blogger autour du monde, faire des films ou du volontariat…”

Finalement, je voulais un métier qui n’existait pas totalement encore.

 

➔ Je te conseille de lire : 29 Blogs pour Voyager Solo Autour du Monde

 

Et au début, pour être franche, je ne suis pas partie pour trouver mon futur métier.

Je voulais surtout découvrir le monde.

Et aussi j’avais besoin de me surpasser car je me sentais en marge et pas forcément bien dans ma peau.

Je n’ai jamais collé au système, à la société ni à quoi que ce soit d’ailleurs.

J’ai toujours su que ma place était ailleurs. Peut être sur Mars ?

Et c’est justement ce qui est difficile à définir quand on évolue en marge 🙂

Illustration pour l'article "Pourquoi Croire en ses Rêves ?" sur 999vies, montrant des mains tenant des fleurs, symbolisant la délicatesse et l'épanouissement des rêves à travers l'effort et la foi en ses aspirations

Premier Voyage Solo : Partir en Amérique Latine


Mon tout premier voyage solo m’a menée en Amérique Latine — un choix audacieux, un tournant décisif. Et si je te racontais pourquoi c’était le meilleur départ possible ?

Premier voyage solo étonnant pour de nombreuses personnes…

J’ai choisi de partir seule au Pérou avec un vol depuis Madrid.

Je voulais vaguement apprendre l’espagnol avant de partir (un échec d’ailleurs car j’ai fini par explorer la Catalogne haha)

Je suis restée 8 mois au Pérou, en Bolivie, au nord du Chili, puis j’ai remonté uniquement en bus jusqu’en Equateur, Colombie.

Si tu veux plus d’idées pour choisir ta destination idéale pour ton premier voyage solo : clique ici.

Dans un minibus en Amérique Latine, Inès avec un local et deux amis derrière, sourires et moments joyeux malgré les galères du voyage
Amérique Latine avec 2 amis rencontrés en route – 2018

 

J’ai vécu de nouvelles expériences, j’ai rencontré des voyageurs, j’ai eu peur, j’ai ri, j’ai pleuré, j’ai comparé ma vie avec celles des habitants des pays.

 

Et je me suis dis :

“ J’ai de la chance en fait d’être née en France, je peux voyager partout et je suis libre d’aller et venir presque partout dans le monde “

 

Finalement, le nomadisme n’était pas encore un choix clair mais une nécessité pour moi.

Un appel intérieur vers l’inconnu et d’autres territoires

➔  Voyager Solo en Amérique Latine

Deux personnes d'origine mexicaine, assises sur un banc en Amérique Latine, se regardent dans un échange complice. L’environnement est chaleureux, avec des éléments tels que des arbres, une place publique et une atmosphère détendue qui invite à la réflexion ou à la conversation
Mexique – Chiapas 2018

 

Vie Nomade / 26 ans Le déclic : continuer de voyager jusqu’au Canada et demander un PVT


À 26 ans, le déclic : prolonger l’aventure jusqu’au Canada… et oser demander un PVT.

Je ne sais pas si c’est parce que j’ai rien à faire ou si c’est l’effet de mouvement/défilement des paysages par la fenêtre…

Mais je réfléchis beaucoup dans les bus.

Et je trouve finalement un nouveau souffle et de l’inspiration.

Et pendant de longues heures de traversée au Pérou. 

J’ai eu l’envie et l’idée de ne pas rentrer directement en France, mais plutôt d’aller au bout de mes rêves et de parcourir le Mexique, le Guatemala et remonter jusqu’au Canada en passant par les USA.

Surtout San Francisco.

Je me souviens que c’était un rêve pour moi.

 

 

Puis, j’ai continué ma traversée en activant mon PVT (working holiday Visa) en arrivant à Vancouver, à l’ouest du Canada.

C’est comme ça qu’à 24 ans, mon tour du monde infini a commencé !

Plusieurs wapitis près des rails du train à Jasper, Canada
Jasper – Ouest Canada, en plein hiver 2019

 

Ensuite, j’ai traversé le Canada en train d’ouest vers l’est.

Après un retour en France, j’ai poursuivi ma route dans les Maritimes et un an de boulot dans une épicerie européenne à Québec (je vendais les fromages, charcuteries et épices du monde)

J’aurais pu aussi, comme beaucoup de français – rester au Canada et opter pour une vie plus tranquille.

Mais je me souviens clairement d’avoir pensé : il faut que je continue.

Je suis en quelque sorte devenue une nomade pendant tout ce processus.

Capture d'écran d'Inès assise sur une chaise devant l'épicerie européenne Le Bourdon à Québec, tenant un café à la main et portant un tablier
Travail à l’épicerie européenne – Québec 2020

 

Le monde est si vaste.

Et je n’avais visité que l’Amérique et la Thaïlande dans ma vie.

Depuis 24 ans, j’œuvre dans ce sens. 

Voyager. Traverser. Rencontrer.

Mon cerveau et mon cœur prennent naturellement cette direction.

Je pense que je suis née comme ça.

Crois moi, je me suis posée des milliers de questions.

 

Le doute fait aussi parti du processus en voyage

Illustration d'une femme assise à côté d'une valise, la tête dans les mains, symbolisant les difficultés et les doutes rencontrés pendant un voyage autour du monde. Des avions et des signes de questionnement flottent autour d'elle

En voyageant en mode freestyle, le doute fait parti de mon quotidien.

Mon cerveau me rappelle : est-ce que ce que fais est bien ? Ce n’est pas trop risqué ? Et comment garantir une vie stable, une retraite par la suite, etc

Mais finalement, j’ai aussi accepté cette part d’ombre inévitable quand on sort des sentiers battus.

C’est inconfortable mais c’est aussi le doute qui pousse à me challenger, à me remettre en question et à m’écouter plus.

 

Et finalement, j’en conclus qu’il faut suivre son instinct.

Partir pour vivre une vie différente et surtout j’avais besoin de mieux me connaître.

C’est pour ça que j’ai eu envie de créer une rubrique introspection sur mon blog.

Pour moi, le voyage m’a construit donc va de pair automatiquement avec la croissance personnelle.

Voyager m’a tellement aidé.

Sur presque tous les plans.

Je serai probablement très différente aujourd’hui avec une autre vie si je n’avais pas réservé ce billet d’avion sans retour pour Lima – Pérou.

Je me souviens avoir délibérément choisi un billet pas cher non remboursable juste one way / un aller.

C’était un peu ça passe ou ça casse.

En route, je réfléchissais déjà à un moyen de vivre ma vie de voyage et d’aventures indéfiniment tout en monétisant un blog ou un livre.

Dorénavant, c’était clair pour moi : je voulais (vraiment) vivre une vie d’aventure.

Fin de vingtaine : une phase compliquée pour essayer de me « réinsérer dans la société »


J’ai eu des phases de retour très chaotiques en France où j’ai essayé de me réinsérer dans la société.

Sans succès.

Une leçon que je retiens : ne jamais prendre de décisions quand on ne va pas bien moralement.

Bateau naviguant aux côtés d'une baleine imaginaire, représentant l'importance de croire en ses rêves et d'explorer de nouvelles possibilités

C’était trop tard, j’avais déjà goûté à la liberté et à un mode de vie plus décomplexé.

Faire du wwoofing, rencontrer des personnes bienveillantes et continuer de rêver. 

Finalement, je ne pouvais plus m’en passer !

Montmartre, Paris – 2021

 

Lorsque je suis revenue dans mon pays, la France, je me suis aperçue que mon entourage et mes amis continuaient très bien leur chemin sans moi dans leur vie.

Normal en même temps.

J’ai finalement compris que peu importe si je voyageais ou non : je serai de toute façon en décalage dans la manière de vivre ma vie.

Un décalage énorme entre ma vision et les attentes extérieures.

Gérer le Retour après un Long Voyage

 

Je me souviens m’être dit intérieurement : 

Je ne rentrerai pas dans aucune case… Alors autant aller vers ce dont j’ai besoin et ce qui me fait vibrer.

 

Après une déprime de retour en Europe et l’incapacité de trouver ma place… Je me suis convaincu sur un mauvais coup de tête qu’il fallait que je me range un peu.

Surtout à l’approche de mes 30 ans.

Comme si, 30 ans allait tout changer.

J’ai voulu me réorienter en pâtisserie et j’ai finalement trouvé une alternance à Paris.

Avec le recul, je me demande comment j’ai pu m’embarquer là-dedans.

C’est rigoureux la pâtisserie, militaire et je suis très mal tombé – plusieurs fois d’affilée !

À croire que l’univers ne voulait pas que je troque mes explorations contre un fouet de pâtisserie.

Une prison dorée

 

Très mauvaise expérience où je me suis sentie horriblement mal pendant 6 mois, désalignée et en demandant chaque matin en me réveillant

“ Mais qu’est-ce que je fous là ? “

 

C’est vrai. Je me suis demandée moi-même.

Pourquoi choisir malgré moi une vie qui ne me correspondait pas ?

Pour faire plaisir à mes proches ? (alors que la plupart s’en fichait éperdument)

Pour rentrer dans un moule et me sentir apaisée ?

Ou je faisais une crise du début de la trentaine ?

Pour apprendre un nouveau savoir faire ?

Bref…

Je rentrais le soir, le vague à l’âme et j’observais la carte du monde, dans mon minuscule 15 mètres carré en plein centre de Paris, dans le 14ème arrondissement.

Je me disais :

Quand je sortirai de cette prison, je pourrai librement voyager en Inde, en Mongolie, ou encore en Nouvelle-Zélande.

Je réalisais tout juste que voyager pour moi n’était pas simplement un passe temps mais une envie bien réelle.

J’avais encore envie de faire le tour du monde, peut être même 3 ou 4 fois !

Bref, mon esprit divague très rapidement.

Surtout en observant les cartes du monde.

Sûrement un cerveau TDAH inattentif mais qui excelle dans les rêves et la créativité.

Toute ma vingtaine et ma construction de moi même a été très chaotique.

Je ne me comprenais pas et j’avais jamais le même avis sur ce qu’il fallait faire ou non dans la Vie.

J’avais envie de fuir, de découvrir surtout d’explorer, de traverser des pays à pied et de me trouver moi surtout.

Une fois que j’ai pu partir, je l’ai finalement fait sans me retourner.

Je suis d’ailleurs partie randonner 3 mois sur le chemin de Compostelle.

Après 6 mois d’harcèlement au travail, j’avais même songé à prendre des antidépresseurs. 

Je me sentais totalement vidée, au bout du rouleau…

Je n’aurais jamais pensé que de se sentir pas à sa place amène si rapidement à un début de dépression.

Malgré que ça n’allait pas du tout, j’ai refusé les cachets du psychiatre et je suis partie marcher solo sur le chemin, direction le Puy en Velay pour traverser la France, puis les Pyrénées et finalement l’Espagne jusqu’à Santiago !

C’était une expérience incroyable pour moi et j’ai retrouvé enfin mon envie, ma liberté et moi-même !

La meilleure décision que je pouvais prendre, je pense !

Inès et deux amis, Felix des îles et Thomas du Danemark, faisant un pouce en l'air et souriant, symbolisant la victoire après une étape sur le chemin de Compostelle
De belles rencontres qui font chaud au coeur

 

Même si. voyager n’est pas non plus facile ni idéal, tous les jours.

Parfois, j’ai eu des moments très compliqués à gérer mais voyager m’a toujours fait ressentir une liberté grisante, une envie irrépressible et un engouement sans bornes

Que je n’ai jamais retrouvé nulle part ailleurs.

Mais j’ai découvert que Voyager était pour moi inévitable et presque indispensable à ma survie.

 

Le voyage a changé ma définition de chez moi : chez moi c’est le monde entier.

Illustration minimaliste d'un avion en noir et blanc sur fond blanc, symbolisant un tour du monde

Quand on me demande où je vis, je ne réponds plus à la France parce que c’est faux tout simplement.

Je vis dans le monde et j’ai totalement repensé la notion de maison pour moi.

La maison, c’est là où je me sens bien, c’est là où je peux être moi même sans forcer.

Ma maison, c’est mon corps et mon esprit.

 

Finalement, voyager fait parti de moi. C’est même plus qu’un virus.

C’est un mode de vie et de penser à part entière.

Je ne troquerai jamais tout ce que j’ai découvert sur moi et sur le monde…

De rencontrer des cultures, de me confronter et parfois de me prendre des murs en pleine face ! Mais peu importe.

La liberté l’a toujours emporté.

Maroc, Moyen Atlas – 2020

 

Alors pourquoi à 32 ans j’ai choisi de conserver une vie nomade, sans sécurité ni attaches ?


Finalement, je me suis posée beaucoup de questions dans ma vie.

Mais une chose est sûre à 100% pour moi : le voyage sera toujours un élément central, la pierre principale de ma vie.

Bolivie, La Paz – 2018

 

Et je suis sûre qu’il va évoluer avec moi.

Mon mode de vie change naturellement selon mes envies.

C’est pour ça que voyager pour moi ne se résume pas seulement à prendre des vacances.

Cela fait partie de moi et de ma construction intérieure.

J’ai donc vraiment choisi de vivre cette vie sans relations fixes (très dur moralement parfois), loin de ma famille et de mon pays, avec mon sac à dos, mon PC et quelques affaires perso.

Oui… Je n’ai pas grand chose niveau matériel dans ma vie en ce moment.

 

Le minimalisme émotionnel

J’ai appris en voyage à me recentrer rapidement sur ce qui est essentiel.

J’ai tendance à partir dans tous les sens… mais j’ai pris l’habitude de réorganiser mes pensées assez rapidement (fera l’objet d’un autre article) pour ne pas me laisser submerger par les doutes ou les opinions des autres sur ce qui est bien ou non pour moi et dans ma vie

 

Je suis assez minimaliste : j’essaye de vivre raisonnablement, sans trop consommer et en conscience (autant que je peux, je ne suis pas non plus parfaite haha)

Mais j’ai choisi ce mode de vie de façon consciente et en acceptant les sacrifices qui vont de pair.

Je te recommande la lecture : Voyager Comme Mode de Vie / 9 Difficultés

Busan, Corée du Sud – 2024

 

Le voyage m’apporte presque tout ce dont j’ai besoin pour vivre : l’émerveillement, l’apprentissage et la liberté.

Et surtout je ne veux plus/pas subir ma vie.

Je préfère choisir chacun de mes pas.

Même si ça amène forcément de la solitude.

C’est un peu le revers de la médaille.

Ce qui a changé pour moi : ma vision, j’assume mon choix de voyager comme mode de vie, mon rapport à moi, à la sécurité dans le monde 

La clé pour continuer : s’écouter et accepter que son projet de voyage évolue avec soi

À 32 ans, je pense que j’ai fini de grands cycles de voyage, d’envie perso et de réalisation qui me tenaient à cœur.

Maintenant, je peux continuer de voyager tout en construisant mon business, mon blog sur mes expériences passées.

Et je peux faire évoluer ces envies.

Je peux décider de m’ancrer plus longtemps dans des endroits, de faire beaucoup plus de slow travel, pour laisser de la place à de nouvelles rencontres plus stable.

Mais continuer de voyager par exemple 3-4 mois par an pour nourrir mon blog et ma soif d’aventures.

C’est ce que je ressens depuis quelques mois déjà, naturellement.

C’est un équilibre à trouver. Je tâtonne et j’expérimente, je me prends souvent des murs en pleine face.

J’évolue hors des chemins tracés.

Donc je pense que je vais devoir me perdre davantage.

C’est difficile comme cheminement car on se retrouve vite seule et isolée dans ses choix.

Je ne sais pas si c’est la bonne décision à prendre.

Jusqu’à ce que j’essaye…

Parfois, je réussis et parfois c’est un fiasco.

Mais au moins je suis indépendante dans mes choix et je ne peux me féliciter/en vouloir qu’à moi même.

 

Vie Nomade : Ce que cette décennie sur la route m’a appris


Dix ans sur la route, mille paysages… et surtout, des leçons que je n’aurais jamais apprises autrement.

J’ai compris que partout où on va dans le monde : tu peux rencontrer des êtres humains incroyables, indépendamment de leur couleur de peau et religion.

Si tu respectes, on te respecte en retour.

Sinon, c’est qu’il y a un problème quelque part dans l’équation 🙂

À force de me confronter à d’autres cultures et schémas de pensées, j’ai déconstruit la notion de norme et je me sens plus en paix avec mes choix chaque jour.

Finalement, si j’avais un seul conseil à te donner, ce serait de t’écouter et d’oser franchir le pas de partir voyager si c’est ce que tu ressens !

On n’a qu’une vie (peut être)

Essayer de comprendre ses besoins : stabilité ? liberté ? découverte ? nouvelles expériences pour mieux te connaître ?

Une fois identifiés tes besoins, tu peux ensuite essayer de les combler plus facilement.

Je pense aussi que je suis devenue beaucoup plus patiente depuis que je voyage, avec moi même, avec le temps qui passe (c’est très long de réussir quelque chose) et avec les autres.

Je m’adapte quoi qu’il arrive.

Et je suis plus résiliente qu’avant.

En voyageant, on voit des choses très différentes un jour sur l’autre et toutes nos connaissances qu’on pensait 100% vraies volent parfois en éclat.

Une vie nomade : c’est quoi pour moi aujourd’hui ? 


Des années plus tard, la route est toujours mon fil rouge — mais ma vision de la vie nomade a bien changé.

Tout simplement : m’écouter.

Avoir la flexibilité et la liberté d’ajuster ma vie et mes besoins.

Pour ne pas être malheureuse.

Continuer de rêver jusqu’à la fin de ma vie.

Etre libre et sans attaches, mais en trouvant de l’amour et de la connexion.

Peu importe où 🙂

Je reste ouverte à la vie.

C’est comme si je m’étais forgée un mode de vie taillé sur mesure, qui me correspond.

C’est ma plus grande fierté.

Alors que si j’avais suivi le chemin classique : CDI, salariat, couple etc. Je me serai finalement perdu dans tout ça.

Mais maintenant, je suis beaucoup moins extrême dans ma façon de pensée.

Je pense qu’il y a aussi du très bon aussi dans un mode de vie dit “classique”, il faut simplement apprendre à se connaître pour piocher ce qui nous correspond et laisser aller ce qui ne nous rendra pas heureux sur le court / moyen / long terme.

Voyager et être en mouvement sera toujours en confrontation avec le besoin de s’ancrer et de tisser des liens solides.

C’est le paradoxe du voyageur.

Et la question du moment pour moi.

 

« Tout homme est tiraillé entre deux besoins. Le besoin de la Pirogue, c’est-à-dire du voyage, de l’arrachement à soi-même, et le besoin de l’Arbre, c’est-à-dire de l’enracinement, de l’identité.

Et tous les hommes errent constamment entre ces deux besoins en cédant tantôt à l’un, tantôt à l’autre, jusqu’au jour où ils comprennent que c’est avec l’Arbre qu’on fabrique la Pirogue. »

Proverbe Mélanésien

 

Comme tout être humain, j’ai envie d’aimer et d’être aimée pour qui je suis.

Et bouger comme un électron libre partout dans le monde ne facilite pas vraiment la construction de liens solides et de confiance.

En voyage, la gestion des imprévus est aussi chaotique : quand tout casse, puis qu’on a des galères d’argent, qu’on se fait voler des affaires, etc.

Surtout quand ça s’accumule.

Ce n’est pas facile de gérer ça, puis en bougeant tout le temps, malgré l’émerveillement… On s’épuise inévitablement.

Le corps lâche parfois !

Je réfléchis donc à un mode de vie plus flexible qui me permette d’allier ancrage et mouvement, exploration du monde (car ce n’est jamais fini haha, en tout cas pour moi ;))

Chili, San Pedro d’Atacama

 

Je pense opter pour une formule comme 8 mois dans un pays / 4 mois d’exploration du monde chaque année 🙂

Et travailler à temps plein à créer mon propre métier : vivre de mon blog, de mes photos, etc.

Finalement, le voyage évolue en même temps que moi.

Voyageuse en solo les bras levés vers le ciel, symbolisant la liberté avec une colombe blanche

Ma liberté s’est affinée et j’ai appris à comprendre ce qui m’est vraiment essentiel dans ma vie.

J’ai des tonnes de nouveaux projets, désirs et de belles personnes alignées avec mes valeurs à rencontrer dans ma vie 😉

C’est un voyage intérieur du monde, finalement.

Je vais continuer de rêver, créer et avancer autrement 😉

Hors des sentiers battus…

Voyager alternatif...

Je pense que le nomadisme est un chemin passionnant car jamais figé et en perpétuel renouvellement 😉

Oser c’est vivre !

Vie Nomade

Choisir une vie nomade, ce n’est pas fuir, c’est se trouver.
C’est apprendre à vivre avec moins, mais ressentir plus.
C’est suivre le mouvement du monde pour mieux écouter le sien.
Et surtout, c’est se rappeler que la vraie stabilité, c’est d’être bien avec soi-même, où que l’on soit.

Si cet article t’a plu, n’hésite pas à consulter : Ce Que Voyager m’a Appris (7 Leçons de Vie) & Mes 7 Pays Préférés dans le Monde.

Enfin, laisse moi un petit commentaire juste en dessous, pour échanger – ça me fera plaisir 😉

Laisser un commentaire

Cet article a 2 commentaires

  1. Diego REÑE

    Hello Inès, sublime cette article, c est beau de te voir toucher ton épanouissement personnel. « Ma maison, c est mon corps et mon esprit », woooow vraiment sans les voyages se serait imposible à conscientiser. Magnifique lz proverbe Malésien!!

  2. Je me retrouve complètement dans ton « nomadisme « 
    Je rêve du 8 mois/4mois
    J ai encore deux à trois d obligations « parentales » et après on verra
    Rien qu un an et je comprends ce que tu ressens alors 7 ans, je n imagine même pas le retour
    Coline, dans le cadre de ses études à effectué une dissertation sur notre expérience
    Quand on sort du cadre c est tellement intéressant, on vit au présent et en mouvement , ce qui est presque impossible dans cette société où on est nostalgique du passé qu on a peine ressenti à l instant t, ou dans la construction de l avenir et cette fameuse retraite qu on te repousse sans arrêt
    Quelle chimère !
    Je pense régulièrement à notre rencontre en Bolivie, je crois qu on avait deux mois d expérience de plus que toi dans le voyage à ce moment hahaha
    Merci pour ton blog, c est mon fil d Ariane

Ineys

Hey ! Je suis Inès, 32 ans et aventurière à temps plein maintenant. J’ai créée 999 vies pour partager avec toi mes aventures et conseils de voyage en solo + alternatif. Je voyage depuis plus de 7 ans, du Pérou jusqu'au Canada, de l'Europe à l'Asie sans oublier les treks et les montagnes de France et d'Espagne <3