Pour moi, c’est en rencontrant des personnes inspirantes que l’on peut mieux comprendre le monde qui nous entoure. Depuis ces expériences très enrichissantes, je suis devenu accro à ce mode de vie alternatif. Toi aussi tu veux te lancer dans cette aventure ? Tu te demandes comment donner du sens à tes voyages. Tu veux partager le quotidien des habitants du pays que tu visites tout en voulant te rendre utile ? Petit guide du wwoofing pour oser et apprendre dans cette passionnante aventure.
Pourquoi faire du volontariat à travers le monde ?
11 raisons de faire du volontariat à travers le monde
- Découvrir de l’intérieur une nouvelle culture ;
- Rencontrer de nouvelles personnes avec des schémas de pensées totalement différents ;
- Se découvrir de nouvelles capacités et passions ;
- Apprendre un nouveau travail pratique ;
- Vivre et mieux comprendre ton environnement ;
- Être aligné et aider dans des causes qui en valent la peine ;
- Aider les êtres humains, en particulier les acteurs d’un monde plus juste ;
- Plus pragmatique : alléger ton budget (tu ne payes pas le logement ni la nourriture en échange de ton aide) ;
- Pratiquer le slow travel : rester plus longtemps dans un endroit et te sentir plus en phase avec les locaux ;
- Se dépenser physiquement et se muscler. Le travail à la ferme est loin d’être sédentaire ;
- Étudier une nouvelle langue étrangère si ton expérience se déroule en dehors de la France (et même dans ton pays, tu rencontreras certainement d’autres nationalités, notamment des Espagnols, Anglais ou des Allemands) ;
- Vivre différentes vies !
La quête du sens en voyage
Pour moi, chercher le sens en voyage c’est contribuer de se sentir utile et vivant sur notre planète. Tu peux rencontrer des gens impliqués dans différents projets passionnants : comme la découverte du patrimoine local, animation, jardinage, méditation, développement personnel…
Je vais juste parler un tout petit peu de moi pour commencer. J’ai eu l’occasion d’expérimenter différents types de bénévolat, notamment pendant ma traversée du Canada mais aussi au Pérou, en Colombie et même en France. Je voulais voyager, mais aussi aider et goûter à la vie locale. Et prendre un autre chemin dans la vie. Pour répondre à mes questions existentielles oui, mais aussi pour aider tout simplement.
Le wwoofing
Qu’est-ce que le wwoofing ?
Fiche technique
Sigle : WWOOF. World Wide Opportunities On Organic Farms (opportunités d’emplois dans les fermes bios) ;
Définition : l’éducation populaire à l’agroécologie ;
Expériences : Une multitude de fermes aux thèmes variés. Tu peux par exemple en apprendre plus sur la lavande, le vin, la permaculture, ou les abeilles tant les écosystèmes sont variés ;
Valeurs : tolérance, échange, transmission de savoir-faire (vie, temps, connaissances), ouverture d’esprit, nature et agriculture ;
Création : il y a 51 ans en Angleterre et 16 ans en France (la plus ancienne structure dans le monde du bénévolat) ;
Présence : 137 pays dans le monde avec une présence essentiellement en Europe
France: 21 000 woofers, 2500 fermes et lieux adhérents ;
Combien de temps ? Entre 20 et 30 heures par semaine selon les fermes ;
Pour qui ? Ceux qui veulent faire des rencontres, sont curieux, manifestent une envie d’apprendre et s’intéressent au monde écologique. Le wwoofing est ouvert à tout le monde, quels que soient l’âge et/ou le niveau de connaissance en agriculture.
Conseils pratiques pour faire du wwoofing
- 1 adhésion pour chaque pays. Tu peux t’inscrire sur le site wwoof de ton choix, mais sache que l’adhésion souscrite fonctionne seulement pour un pays. Par exemple, si tu souscris au site wwoof France, tu pourras seulement contacter des hôtes en France ;
- Prix de l’abonnement : 35,00 € (simple) ou 55,00 € (joint) en France, 50 $ ou 75 $ pour un compte joint au Canada, valable pendant deux ans ;
- Voyager avec son chien : un tiers des fermes en France accueillent des animaux
- Voyager avec son enfant : il faut le notifier sur ton profil et en discuter avec ton hôte. En revanche, les parents doivent être responsables de la sécurité des enfants. Les adolescents de moins de 18 ans n’ont pas besoin de souscrire à une adhésion ;
- Assurance : il est recommandé de souscrire à une responsabilité civile (1 250 000 euros) et d’accidents corporels (25 000 euros). Si tu possèdes une mutuelle en France, ce n’est pas nécessaire ;
- Délai pour contacter les hôtes à l’avance : 1 mois en avance voire 2 mois ;
- La saisonnalité : Attention, les tâches peuvent grandement varier d’une saison à l’autre. Par exemple, la plupart des maraîchers ferment durant l’hiver. Le printemps et l’été restent les saisons les plus populaires pour se lancer dans le wwoofing.

Des rencontres marquantes : mes expériences de bénévolat
J’ai choisi d’essayer de nouveaux modes de vies nomades plus axés sur l’agriculture biologique. J’ai commencé avec wwoof France pour découvrir mon pays puis je me suis lancé dans le wwoofing au Canada pendant mon PVT (Programme Vacances Travail : plus d’infos dans les semaines suivantes :))
Petit listing des 8 fermes dans lesquelles j’ai réalisé un bénévolat d’une durée de 1 mois environ à chaque fois, en traversant le Canada :
- 2 fermes sur l’île de Vancouver en Colombie-Britannique, une épicerie produisant des légumes et une immersion familiale sur l’île ;
- 2 fermes en Alberta (en plein hiver !), un ranch près d’Edmonton (vivre dans un ranch et aller nourrir les chevaux par -30 °C) et une ferme de permaculture au sud de Calgary ;
- 1 ferme de légumes dans le Manitoba à Winnipeg ;
- 1 ferme d’alpaga en Ontario, proche des lacs et de Toronto ;
- 2 fermes au Nouveau-Brunswick, une association engagée politiquement à Rogersville et une famille adorable à Sainte-Marie de Kent ;
2 fermes en France :
- Lille, mon premier wwoofing avec Julien, un fermier activiste très engagé qui participe à l’AMAP* de la ville ;
- Le Vercors, dans une chambre d’hôte au cœur des montagnes du Trièves dans le petit village de Lalley.
Zoom sur le wwoofing dans un ranch au Canada
Expérience de Wwoofing à la ferme :
Le matin, nous devons nous occuper du devant et du derrière de la grange. C’est à dire nourrir tous les animaux : chevaux, moutons, poulets, rentrer et sortir les chevaux, faire les boxs. Prendre soin de l’étalon Excalibur, un peu difficile à manœuvrer et Bellanca, la jument. Il faut aussi apporter de l’eau à tout le monde, ce qui prend environ 2-3 heures selon les conditions climatiques, le matin et le soir. C’est le travail principal de la ferme, également nourrir avec Ken, le frère de la famille les cent chevaux dans les champs autour de la maison. Mais aussi aider à améliorer l’enclos des agneaux, mettre les couvertures… De nouvelles tâches se rajoutent au fur et à mesure et selon les conditions météo.

Avant le départ : comment préparer son séjour ?
Contacter les hôtes
- Inscris-toi sur le site et crée ton profil (en version simplifié : pourquoi faire du wwoofing ? + photo)
- Utilise des filtres/critères pour sélectionner les hôtes
Que fait-il ? Est-ce une exploitation ou un particulier ? Qu’attend-il des wwoofers ? Quel est son mode de vie ? Est-ce que ça va matcher avec mes attentes ? Quelles activités propose-t-il ? Dans quelle région ? Combien de temps par semaine ?
- Prends contact avec ton futur hôte en lui envoyant un message via la plateforme. Planifie ton séjour minimum 15 jours avant. Cependant un délai en avance de 1 ou 2 mois paraît judicieux car certains hôtes, notamment les fermes équestres, sont complets parfois 1 an à l’avance !

Pendant ton échange avec ton futur hôte, tu peux :
- Parler de tes projets et tes attentes ;
- Maintenir le contact en discutant régulièrement avec lui en posant des questions sur ton futur séjour à la ferme ;
- Mentionner les activités envisagées : maraîchage, foresterie, aquaculture, animaux, viticulture, apiculture, etc.
- T’assurer que le descriptif fourni par l’hôte te semble correct. N’hésite pas à investiguer en posant des questions directes, demande quels sont tes tâches, ton emploi du temps, comment tu seras logé. La communication est primordiale pour un séjour réussi.
- Demander un rendez-vous téléphonique ou sur Skype.
Comment se déroule le séjour une fois sur place ?
Que faut-il emporter pour un séjour à la ferme ? La base :
- de bonnes chaussures (ou des bottes)
- un chapeau
- des vêtements usés ou spécifiques au travail à la ferme
- un petit cadeau (spécialité de la région)
1. Le travail
Les hôtes t’offrent la nourriture, l’hébergement et l’expérience à la ferme. Ce mode de vie alternatif incite à l’échange et à la transmission d’un savoir-faire. Ton rôle consiste à rendre service au fermier dans sa vie quotidienne. Cinq à six heures par jour et tu auras normalement deux jours de congés : 5 demi-journées par semaine — 25 H max. Tu peux profiter de ton temps libre pour explorer les environs ou t’adonner à tes activités.

2. Le logement
La plupart du temps, tes hôtes auront envie de te faire découvrir leur région. Le choix est éclectique — d’une grande exploitation à une petite famille de bergers. Il y en a pour tous les goûts et les profils. Le logement peut se faire en yourte, un tipi, en tente, en caravane, en chambre individuelle… L’hôte s’engage à te proposer un logement approprié et propre ainsi que 3 repas par jour, week-end compris. Toutefois, n’hésite pas à lire attentivement le profil de ton hôte car les modalités peuvent changer selon les différents profils.

3. La nourriture
Le plus souvent, tu mangeras une nourriture saine, équilibrée et écologique. Tu as un avantage indéniable : tu te trouves dans une ferme biologique qui produit certainement des légumes, fruits, fromages ou viandes. Il existe aussi des fermes végétariennes ou véganes. Tu peux vérifier le régime alimentaire de la ferme sur le profil de ton futur hôte et lui poser directement la question. C’est aussi l’occasion de goûter à une nouvelle nourriture et de manger local.
Savoir communiquer
N’hésite pas à dialoguer avec ton hôte si tu ne te sens pas à l’aise pendant ton expérience. Un conseil que je n’ai pas appliqué à mes débuts, c’est d’oser en parler. Communiquer, c’est désamorcer les non-dits et les conflits. Par exemple, ce n’est pas normal de participer uniquement aux tâches ingrates et de ne pas participer à la vie de famille. Si tu as choisi cette expérience, c’est parce que tu veux découvrir le quotidien de tes hôtes et apprendre de nouvelles disciplines, non ? Si ton hôte ne veut rien entendre, tu peux patienter quelques jours et si tu ne vois pas d’amélioration, tu es libre de partir. Tu n’as pas de contrat qui te lie à l’hôte. Rassure-toi, la plupart du temps, les expériences se déroulent très bien. Et je sais par expérience qu’il peut être difficile de dire stop quand ça ne va pas et que l’on veut finalement arrêter l’expérience. Enfin, ne considère pas cette décision comme un échec, mais comme un moyen de t’affirmer et d’oser dire « non ». Tu as le droit de ne pas être d’accord : ton bien-être en dépend. Et puis, peut-être que c’est l’occasion de voguer vers une nouvelle ferme ? Cette décision peut s’avérer positive.
Tes engagements pendant un séjour en wwoofing
- Avoir tes documents, visas + assurances nécessaires ;
- Signer la déclaration du wwoofer sur le site internet ;
- Participer à la vie quotidienne et des moments d’échanges avec tes hôtes ou ta famille d’accueil ;
- Discuter de l’organisation au préalable avec ton hôte et s’adapter à sa vie de famille ;
- Remettre le lieu en état avant ton départ ;
- Communiquer afin que tout se déroule le mieux possible ;
- Bien sûr, respecter le lieu et les horaires de travail.

Infos pratiques
C’est un peu la FAQ du wwoofing, si tu veux en savoir plus, lis ci dessous :
- Quelle est la durée idéale pour un séjour en wwoofing ? La plupart des hôtes apprécient que les wwoofers restent au moins une semaine. L’hôte s’engage à partager avec toi son savoir-faire et ses connaissances. Il faut que tu prennes tes marques et que tu assimiles correctement le travail à fournir. Ainsi, c’est le double effet kiss cool, tu en apprends davantage et tu restes assez longtemps pour réellement aider ton hôte. Des woofers décident parfois de prolonger l’expérience jusqu’à 6 mois lorsque la ferme et les activités leur conviennent.
- Réglementation du woofing : les activités telles que le nettoyage d’un gîte ou d’un camping, l’aide en cuisine et l’accueil client ne sont pas considérées comme du wwoofing (mais plutôt comme un travail qui doit être rémunéré).
- 1 adhésion pour chaque pays. Tu peux t’inscrire sur le site wwoof de ton choix, mais sache que l’adhésion souscrite fonctionne seulement pour un pays. Par exemple, si tu souscris au site wwoof France, tu pourras seulement contacter des hôtes en France ;
- Prix de l’abonnement : 35,00 € (simple) ou 55,00 € (joint) en France, 50 $ ou 75 $ pour un compte joint au Canada, valable pendant deux ans ;
- Voyager avec son chien : un tiers des fermes en France accueillent des animaux
- Voyager avec son enfant : il faut le notifier sur ton profil et en discuter avec ton hôte. En revanche, les parents doivent être responsables de la sécurité des enfants. Les adolescents de moins de 18 ans n’ont pas besoin de souscrire à une adhésion ;
- Assurance : il est recommandé de souscrire à une responsabilité civile (1 250 000 euros) et d’accidents corporels (25 000 euros). Si tu possèdes une mutuelle en France, ce n’est pas nécessaire ;
- Délai pour contacter les hôtes à l’avance : 1 mois en avance voire 2 mois ;
- La saisonnalité : Attention, les tâches peuvent grandement varier d’une saison à l’autre. Par exemple, la plupart des maraîchers ferment durant l’hiver. Le printemps et l’été restent les saisons les plus populaires pour se lancer dans le wwoofing.

Après le départ
Tu viens de réaliser un séjour incroyable et ça y est, tu dois retrouver ton quotidien un peu plus ordinaire. Que faire ?
- T’impliquer et participer aux activités de l’association wwoof ;
- Soutenir les fermes en prolongeant ton adhésion au wwoofing ;
- Parrainer un proche ;
- Garder contact avec ton hôte (peut-être pour un prochain séjour ?) ;
- Programmer ta prochaine immersion dans une ferme biologique si tu es devenu accro 😉
Ces expériences vont te permettre de découvrir le quotidien des fermiers et leur réalité. Réaliser ce genre d’expériences c’est pousser la porte vers l’inconnu et se donner la chance de rencontrer de belles personnes. De nombreux hôtes agissent pour une meilleure société, voire un nouveau monde plus égalitaire. Tu retireras certainement de nombreux avantages de ton ou tes séjour(s) à la ferme, que tu pourras par la suite partager. C’est sûr, faire du wwoofing fait du bien à l’âme. Tu l’auras compris, je suis fan de ce mode de vie. J’ai toujours aimé le fait de rencontrer et de partager le quotidien des gens pendant un long moment, rentrant dans une nouvelle réalité que je n’aurais jamais imaginée auparavant.
Maintenant, j’aimerais que tu m’écrives en commentaire dans quel type de ferme tu voudrais essayer le wwoofing ? Enfin, si tu veux découvrir d’autres manières de te rendre utile, je te conseille d’utiliser les applications Workaway (travailler dans une ferme de café en Colombie) et HelpX. Bref, je te conseille de te lancer dans cette aventure complexe qui en vaut la peine ! 🙂
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Très bon article, ça donne envie de faire du Wwoofing .
Merci Dany ! Peut-être un jour 🙂