Sur 999 Vies, je t’encourage à te lancer seule dans cette aventure du SIA.
Découvre le Sentier International des Appalaches – Québec, un parcours de randonnée qui te met au défi à chaque étape.
Ce guide a été crée pour t’aider à te préparer si tu souhaites te lancer sur ce sentier.
Trouve ici un guide de randonnée basé sur l’expérience du SIA et les moments fort de ma randonnée de 650 km en solitaire.
➔ Continue ta lecture pour en savoir plus sur le SIA.
Guide : Randonner Seule 650 km sur le SIA | Québec
C’est parti pour le guide pour randonner seule sur le SIA, Randonner de Matapédia (km 650) au bout du monde jusqu’au Parc Forillon (km 0).
Conseils en début d’article, informations pratiques à ne pas manquer (cartes à télécharger, ours, période de chasse, etc.) et en bonus à la fin de cet article ma dure expérience dans la RF de Matane.
➔ Zoom sur le défi de randonnée du SIA : 650 km en solo.
Bonne lecture !
Se préparer pour le Trek du Sentier international des Appalaches
Se préparer correctement pour le SIA est essentiel pour assurer ta sécurité et ta réussite tout au long du parcours de randonnée.
La planification était aussi excitante et motivante que de réaliser le trek en lui-même ! Avec l’aventure du SIA, il faut être sur tous les fronts : planifier le ravitaillement, s’équiper convenablement, étudier le tracé, etc.
➔ Pour une présentation complète des étapes du SIA, consulte cet article : [Découvrir le SIA Québec : Présentation & Étapes]
Rechercher des informations sur le SIA Québec
Tu peux facilement consulter le guide de plus de 300 pages entièrement dédié à la réalisation du SIA.
On ne peut pas faire plus complet que ce guide !
➔ Pour plus d’informations, consulte [Sentier international des Appalaches – Québec]
Questions à se poser avant de partir
➔ 10 questions pour se lancer sur cette Aventure en Solo et réaliser ce Défi de Randonnée Extrême :
➔ Pour combien de jours je pars ?
➔ Combien de kilomètres vais-je devoir marcher chaque jour ?
➔ Avec quelle météo vais-je devoir dealer, quelles seront les températures en moyenne prévues ?
➔ Est-ce que je vais passer la nuit en tente ou plutôt en gîtes ?
➔ Combien de journées de nourriture devrais-je porter ?
➔ Où vais-je m’approvisionner ?
➔ Combien de litres d’eau vais-je pouvoir endosser au maximum ?
➔ Sur quel type de territoire vais-je me déplacer ?
➔ Quel est le dénivelé du terrain ?
➔ Suis-je seule ou en groupe ? Peut-on se partager l’équipement ?
➔ Pour plus d’informations : consulte le site officiel [Sentier international des Appalaches – Québec]
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Étudier les points de ravitaillement
Le SIA est un sentier de randonnée qui se programme en amont, car tu auras des moments d’autonomie et tu devras prévoir tes points de ravitaillement.
➔ En somme, tu t’enverras tes colis de nourriture que tu récupéreras par la suite.
La meilleure solution est de planifier ton futur itinéraire en prenant en considération ta condition physique et le temps que tu disposes pour réaliser des parties ou le SIA en entier.
Étudie aussi les positions d’eau que tu trouveras en chemin pour ne jamais être à court et pense à acheter un filtre à eau avant de t’engager sur ce type de rando.
S’équiper avec du bon matériel technique
Équipe-toi avec du matériel de qualité pour ce parcours de randonnée.
Tu as peut-être déjà tout ton matériel de prêt, car tu es un(e) trekkeur(e) confirmé(e).
Sinon, il faudra passer par la case « achat d’équipement » au moins les basiques : chaussures de treks ou rando, vêtements techniques, bâtons de marche, sac de couchage, sac à dos et tente.
Respecter les règles sur le sentier
Le SIA est géré par des organisations bénévoles qui entretiennent et délimitent le sentier.
Lire et prendre connaissance du guide du SIA te permettra de mieux comprendre le travail des Trails Angels, de t’imprégner du balisage et d’éviter les périodes plus compliquées comme la chasse au mois d’octobre au Québec.
Être en bonne condition physique
Le SIA est un sentier exigeant.
Perso, je me suis lancée sans véritablement avoir une bonne condition physique — je pratiquais seulement un peu la course à pied et le ski à Québec pendant l’hiver.
Et… J’ai survécu !
Certes, il y a eu des passages vraiment difficiles comme la réserve faunique de Matane, mais avec un bon mental, tu pourras y arriver.
➔ En savoir plus sur les différentes étapes du SIA (Partie I)
Bon, je te conseille tout de même d’avoir une vie active et une bonne condition sportive en partant marcher 650 km.
Avant de t’engager sur le sentier, tu peux par exemple exercer la randonnée, la course à pied, et la muscu pour renforcer tes muscles et travailler ton cardio.
Se préparer aux éventuelles difficultés
Le SIA (en particulier) et voyager seul(e) comportent leur lot de défis qui en feront une péripétie mémorable.
Prépare-toi au maximum en t’inspirant de récits d’aventuriers et exploratrices qui ont accompli le SIA, envoie des mails à l’organisation pour éclaircir certaines questions (ils sont vraiment gentils) que tu te poses ou demander l’état du terrain par exemple.
N’oublie pas que tu dois aussi apporter des cartes et une trousse à pharmacie pour randonner sur le sentier.
Acheter des cartes à jour
Assure-toi d’avoir des cartes actualisées du sentier et apprends à les exploiter avant de partir sur le trek.
Tu peux même suivre un mini cours d’orientation si tu veux progresser pour mieux te repérer en montagne.
Un GPS ou une boussole peut également être utile.
Trekker seule sur le SIA
C’est parti pour les raisons du pourquoi réaliser une telle expérience de randonnée en solo…
Pourquoi avoir la folle idée de marcher 650 km seule sur ce sentier du Québec ?
Un beau défi de randonnée :
➔ Je voulais savoir si j’étais capable de réaliser 650 km avec un gros sac sur le dos par moi-même ;
➔ J’avais envie de changement et le fait d’avoir travaillé 1 mois cet été dans un bar à Québec et de rester debout 6 h par soir m’a fait beaucoup cogiter, j’occupais mon temps d’inactivité à imaginer ma prochaine expédition ;
➔ Je suis rapidement devenue passionnée par cette nouvelle aventure que je m’accordais ;
➔ Au début, c’était seulement dans le but d’observer les caribous, que je n’ai finalement pas vus ! Et partir 7 jours maximum, ça s’est vite transformé en la totalité du chemin, soit 650 km (plus d’1 mois) ;
➔ Pour me reconnecter avec la nature et avec moi-même ;
➔ Pour tirer des conclusions et révélations sur mes deux années au Canada. Faire un genre de bilan personnel. Je ne voulais pas terminer mon expérience au Canada en travaillant 60 h par semaine, je souhaitais réaliser quelque chose de marquant. Ce fut le cas avec le SIA ;
➔ Pour vivre le moment présent et méditer en pleine nature (bon, un peu fatiguée le soir au final mais la fatigue et la solitude sur le chemin m’a aidé à être 100% présente avec la nature – j’ai même eu un gros déclic en observant des rorquals communs depuis ma cabane) ;
➔ Pour avoir encore plus d’histoires d’aventures à raconter sur [999vies] ;
➔ Pour rencontrer de nouvelles personnes avec des compétences et des chemins de vie différents du mien (ça n’a pas loupé !) ;
➔ Pour voir des orignaux, des baleines et des caribous, la faune et la flore typique du Québec/Canada ;
➔ Devenir plus fit, parce que 25 km par jour ça muscle mine de rien !
➔ Me Tester et apprendre à mieux gérer mes limites, j’en ai appris beaucoup sur moi-même. Je veux toujours outrepasser et aller plus loin que ce que je suis capable de faire. Au final, je pense que le SIA et le Trek en général est un outil de développement Personnel très puissant ;
➔ Pour réaliser un film avec la GOPRO.
Commencer en douceur : Randonnées courtes et initiation à la longue randonnée
Si tu n’es pas sûr(e) d’être prêt(e) pour un trek de 650 km, tu peux commencer par des randonnées plus faciles pour te tester.
En effet, le SIA propose des itinéraires plus courts, comme celui des Chic-Chocs à la mer :
– Haute-Gaspésie – 2 jours, 1 nuitée : [Télécharger le GPX de la Haute-Gaspésie].
– Sentier du Mont Nicol Albert
– Réserve faunique de Matane – 1 jour [Télécharger le GPX de la Réserve Faunique de Matane].
Pour une initiation à la longue randonnée, Nature Aventure offre également des programmes adaptés pour les débutants. Consulte leur site pour plus de détails : [Initiation à la longue randonnée]
Le Passeport du SIA
Le passeport est une formule qui donne accès aux sites d’hébergement sans avoir à prendre de réservation et ce durant toute la saison.
Ce qui veut dire que tu peux utiliser n’importe quel type d’accommodations disponibles lors de votre arrivée sur place.
Tu dois donc être prêt(e) à faire preuve d’une certaine flexibilité et il sera fortement recommandé d’avoir une tente avec toi.
– Passeport Grande Traversée – 420$
– Passeport Avignon et Vallée de la Matapédia – 320$
– Passeport Haute-Gaspésie et Côte-de-Gaspé – 200$
Achète ton passeport ici : [Passeport SIA]
Réaliser le SIA seule : Conseils et Astuces
Quelques astuces pour t’aider à préparer ton aventure en solo sur le SIA et avoir une belle expérience de randonnée sur le sentier.
Faire Face aux Animaux Sauvages sur le SIA
Randonner dans la nature implique souvent la rencontre avec des animaux sauvages.
Voici quelques conseils utiles pour préparer ton voyage à pied :
1. Connaître les Animaux Locaux : Informe-toi sur la faune que tu pourrais rencontrer sur le SIA, comme les ours, les orignaux et les coyotes. Chaque espèce a ses propres comportements et besoins, donc connaître leurs habitudes peut t’aider à éviter les conflits.
2. Suspends ta Nourriture : Accroche ta nourriture et ton dentifrice en hauteur, par exemple aux branches d’un arbre. Cela éloignera les ours et les souris, qui pourraient être attirés par les odeurs. (Expérience vécue : les souris peuvent dévorer tout sur leur passage !)
3. Utilise des Dispositifs d’Aversion : Porter une cloche d’ours ou des objets bruyants, comme des grelots, peut aider à effrayer les animaux et les éloigner de ton chemin. Les bruits inattendus les mettront en alerte et les inciteront à partir.
4. Reste Près des Sentiers : Évite de t’éloigner trop loin des sentiers balisés et des abris. En cas de problème, il est plus sûr de rester près des chemins et de rejoindre les abris pour passer la nuit.
5. Respecte les Espaces des Animaux : Si tu rencontres un animal, garde une distance respectueuse. Ne tente pas de l’approcher ou de le nourrir. Observe-le de loin et laisse-le tranquille.
6. Garde ta Nourriture Sécurisée : Utilise des contenants hermétiques ou des sacs spéciaux pour stocker ta nourriture. Ne laisse pas de nourriture ou de déchets à l’extérieur de ta tente pour éviter d’attirer les animaux.
En suivant ces conseils, tu minimiseras les risques liés aux animaux sauvages et profiteras d’une randonnée plus sûre et agréable.
Ravitaillements sur le SIA-QC
Pour te ravitailler sur le Sentier International des Appalaches (SIA) au Québec, plusieurs options sont disponibles :
– Avignon et Vallée de la Matapédia : Utilise les bureaux de poste le long du Sentier ou le service de livraison de Nature Aventure.
– Réserve Faunique de Matane : Profite du service de livraison proposé par le SIA-QC.
– Parc National de la Gaspésie : La SÉPAQ propose un service de livraison pour tes provisions.
– Haute-Gaspésie et Côte-de-Gaspé : Envoie tes boîtes aux bureaux de poste situés sur le Sentier.
Ces services facilitent le ravitaillement tout au long de ta randonnée.
Utilise les Cartes du SIA-QC avec Avenza Maps
Pour rendre ton expérience sur le Sentier International des Appalaches – Québec (SIA-QC) encore meilleure, je te propose une solution pratique et moderne.
Découvre 3 cartes couvrant les 7 sections du SIA-QC ainsi que les coordonnées GPX du sentier pour chaque section directement sur le site web.
Important : Les cartes ne seront pas disponibles en format papier, donc celles vendues en boutique restent d’actualité.
Avenza Maps : Ton Compagnon de Randonnée
Je te recommande d’utiliser l’application gratuite Avenza Maps pour une géolocalisation précise avec les cartes officielles du SIA-QC.
1. Télécharge l’application : Trouve Avenza Maps dans l’App Store ou Google Play et installe-la sur ton smartphone.
2. Scanne le code QR : Une fois l’application téléchargée, scanne les codes QR fournis pour accéder aux cartes spécifiques que tu souhaites.
Important : Avenza Maps est la seule application avec laquelle l’équipe du SIA assure les mises à jour des cartes, te garantissant ainsi des informations toujours récentes pendant ta randonnée.
Autres Applications Populaires pour la Géolocalisation
- Alltrails : Tu peux télécharger des cartes du SIA sur l’application Alltrails. Note que cette option est payante ;
- Maps.Me : Célèbre application reconnue dans le monde du voyage, tu peux télécharger des cartes off line ;
- FAROUT : Une carte du SIA est également disponible sur l’application FAROUT, également payante.
Cependant, le SIA-QC n’est pas responsable des mises à jour sur cette application.
➔ Pour en savoir plus, je te recommande la lecture de : 41 Applications Utiles & Gratuites en Voyage
Randonnée sur le SIA en Période de Chasse
Durant la période de chasse, il faut vraiment faire preuve de vigilance pour assurer ta sécurité.
Voici quelques informations essentielles à connaître :
➔ Vérifie les Sections Interdites : À partir du 28 septembre 2024, certaines sections du SIA-QC seront fermées à la randonnée pour des raisons de sécurité durant la période de chasse :
– Avignon
– Vallée de la Matapédia
– Haute-Gaspésie
– Côte de Gaspé
Ces sections se situent en territoire public, et il est interdit de circuler à pied sur les sentiers ainsi que sur les routes d’accès de ces zones pendant la période de chasse.
➔ Réserve Faunique de Matane : La circulation est règlementée à partir du 3 septembre 2024 dans cette réserve. Assure-toi de vérifier les règles spécifiques pour cette zone avant de planifier ta randonnée.
➔ Conseils Pratiques : Pour éviter les risques liés à la chasse, planifie tes randonnées en dehors des périodes de chasse et reste informé des règlements en vigueur.
Il est également conseillé de porter des vêtements de couleur vive pour te rendre plus visible et de faire du bruit pour signaler ta présence.
En respectant ces consignes, tu pourras profiter de ta randonnée en toute sécurité pendant la période de chasse.
Conseils précis pour voyager seule en tant que Femme sur le SIA
➔Voyager seule en tant que femme sur le Sentier International des Appalaches (SIA) peut être une expérience enrichissante, mais il est essentiel de rester prudente et préparée.
Voici quelques conseils pour assurer ta sécurité et profiter pleinement de ton aventure en solo :
➔ Planifie soigneusement ton itinéraire : Informe-toi sur les sections du SIA que tu souhaites parcourir, et fais un itinéraire détaillé. Assure-toi de connaître les points de départ et d’arrivée, ainsi que les options d’hébergement.
➔ Établis des contacts : Partage ton itinéraire avec des amis ou des membres de ta famille avant de partir. Maintiens un contact régulier avec eux tout au long de ton voyage.
➔ Prépare-toi pour l’imprévu : Emporte avec toi un téléphone portable chargé avec des numéros d’urgence locaux. Un GPS ou une carte détaillée est également utile.
Et très important : des pochettes étanches (waterproof) pour protéger tous ces documents et électroniques en cas de pluie ou d’orage.
➔ Sécurité sur les sentiers : Sois alerte et attentif(ve) à ton environnement et fais attention aux signes de faune sauvage (les orignaux peuvent aussi être dangereux surtout pendant la période de chasse / reproduction en octobre.
➔ Évite de voyager seule la nuit et informe-toi sur les réglementations locales concernant la faune (demande carrément aux points information des parcs traversés sur ton chemin).
➔ Reste visible et audible : Utilise des objets comme des grelots ou un sifflet pour signaler ta présence, ce qui peut aider à éviter les rencontres imprévues avec des animaux ou d’autres randonneurs.
➔ Choisis bien ton équipement : Opte pour un équipement léger et pratique, et assure-toi qu’il est en bon état. Une tente solide et un sac de couchage adapté sont essentiels pour ton confort et ta sécurité.
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Récit de l’aventure sur le SIA : Extrait – La rencontre de Stéphane
Petit extrait de mon aventure sur le SIA, pour connaître la suite, consulte ma série d’articles dédiées au SIA.
#1. La difficile Traversée vers le Mont Albert
6h30 du matin, le soleil pointe finalement le bout de son nez. Les nuages s’écartent tranquillement. C’est paisible dorénavant. Rien à voir avec les visions cauchemardesques de la veille.
Ebahie, j’observe que je campe au milieu des montagnes.
J’ouvre de grands yeux. J’en aurais pleuré… Je sens la motivation revenir. Je ne fais pas tout ça pour rien.
C’est dur, oui, mais je vais repartir à la recherche de mon sac. Je suis heureuse de revoir le soleil. Je fais un film où j’explique ma situation sur ma GOPRO. Je regarde l’horloge : 6h20. Je projette donc de redescendre tout ce que j’avais monté la veille et faire route à l’envers – deux kilomètres d’une pente raide.
Je suis arrivée en haut du mont…. Nicol Albert ! Je crois rêver. C’était ma destination depuis le début mais je suis complètement à l’opposé de là où je croyais être.
Mes affaires et ma tente sont plantées sur l’autre versant, là où je suis arrivée : le Mont Bayfield. J’étais vraiment perdue la veille.
Point positif : je sais maintenant la direction à prendre.
Lorsque je redescends une nouvelle fois – j’entends une petite cloche – je jure que ça doit être Valérie et Loup ! Je suis sauvée !
Effectivement, je croise Valérie qui écoute attentivement mon histoire. Valérie est une québécoise en quête d’aventure avec son chien Malamut qui laisse des empreintes semblables à celles d’un ours.
Elle se propose de me prêter son sac de couchage car de toute façon – elle a fini et que mon aventure ne peut pas continuer comme ça ! C’est-à-dire : sans sac de couchage.
Je ne pourrais jamais assez la remercier. On se quitte, elle me dit qu’elle a hâte d’aller manger une bonne poutine et de quitter cette réserve difficile. Elle me souhaite bon courage et s’en va.
Je dois retourner chercher mes affaires – je crois que je suis un peu déboussolée.
J’observe les montagnes en marchant – elles sont belles de jour mais effrayantes de nuit. C’est un fait que je ne dois plus prouver. La montagne a quelque chose qui me fascine et m’attire.
Lorsque je retrouve mes affaires et que je plie enfin ma tente – qui est-ce que je vois arriver ?!
Stefan! C’est la logique du sentier mais qu’est-ce que je suis heureuse de le voir ! Je lui raconte ma mésaventure et il commence à me vouer une admiration sans faille.
Je suis la fille qui réalise des défis complètement fous à ses yeux. Je suis juste trop heureuse de le voir. On traverse ensemble les tourbières et “mares à cochon” ou “sanglier” : le résultat est le même.
On patauge vraiment – je ne prends même plus la peine de les éviter – de toute façon mes chaussures sont trempées et couvertes de boues.
Je suis dans un état particulier.
Mais je garde ma motivation intacte.
La veille, j’ai patienté toute la nuit sans sac de couchage, je n’ai donc pas dormi de la nuit.
Lorsque le soleil a finalement surgi, la sensation fut mémorable. Gratitude extrême. Le soleil permet de sécher mes affaires et me redonne le moral.
D’ailleurs, Stefan n’en revient pas.
Il me dit plusieurs fois que je suis courageuse mais je pense être un peu inconsciente par moment.
Et ni le facteur organisation ni le facteur chance n’étaient de mon côté ce soir-là.
Terminé les bêtises, il est temps de grimper ce fameux mont Nicol Albert.
Pas de la tarte mais j’ai déjà fait la moitié hier, au complet ce matin et une nouvelle fois maintenant pour enfin tirer un joli trait et quitter la réserve Faunique de Matane.
Progressivement, les nuages s’écartent et la vue se dégage. On peut apercevoir tout un ensemble de montagnes en prenant de la hauteur.
C’est hallucinant. J’entends Stefan qui enregistre tout sur sa GOPRO : dénivelé, heure, commentaires.
Rien n’échappe à ce trekkeur chevronné.
On arrive maintenant au monolithe du bonhomme qui est à 100m de là où on est selon les panneaux d’indications du sentier.
Et quel 100m… Les plus dangereux que j’ai pu voir de ma vie !
On est vraiment très élevé. Sur le panneau, est écrit “danger” – j’ai vu plusieurs fois sur les papiers d’explications du SIA et sur des blogs la phrase qui me reste en tête
“le monolithe du bonhomme est suspendu par des cordes”
Nous ne sommes pas déçus ! Le sentier descend abruptement à pic : pierres, nombreuses racines à flanc de falaise. Une corde bleue est suspendue en contrebas- je commence ma descente après avoir passé une nuit extrême dehors.
Est-ce réellement une bonne idée ?
Pas très raisonnable après mes aventures de la veille.
Je ne le sens finalement pas. Stefan, ancien prof d’escalade et n’ayant pas le vertige, descend presque en rappel tellement c’est pentu.
J’ai peur pour lui et je ne m’y risquerai pas.
Trop dangereux. Je me sens tétanisée en regardant le précipice. Je n’ai pas envie de tenter le diable et de continuer. La vue est carrément vertifineuse et folle !
C’est une montagne ponctuée de milliers de pins – on voit les lacs minuscules loin en contrebas. La vue sur la réserve faunique est incroyable.
Stefan gère et réalise l’exploit d’aller jusqu’au monolithe du bonhomme.
Il me prend une photo pour me montrer l’état du sentier. C’est compliqué même de remonter jusqu’au point de départ…
Si nous tombons, nous dévalons dans la boue glissante jusqu’en bas : c’est la mort assurée ! C’est vraiment fou comme parc national du Québec.
Le parc a écrit sur un petit panneau “à vos risques et périls”,
Stefan répète en boucle – “c’est ultra dingue”…
Le Sentier International des Appalaches – Québec t’offre une aventure en solo mémorable en pleine nature.
➔ Prépare-toi avec les cartes et l’application Avenza Maps pour une navigation fluide.
Reste vigilant(e) face aux animaux sauvages et aux périodes de chasse, et assure-toi de camper en toute sécurité.
Utilise les outils recommandés pour maximiser ton expérience. Pour t’aider à préparer ton séjour, consulte aussi ce mini-guide.
J’espère que mes conseils de SIA pour une randonnée en Solo de 650 km te seront utiles. Si c’est le cas, laisse-moi un petit commentaire. 😉
Pour plus d’infos encore, consulte la première partie ici et ne manque pas la FAQ spéciale SIA (Partie 3 de cette série d’article)
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I will always remember how we met in a difficult section of the International Appalachian Trail (La Réserve de Matane). For long, in our emails exchanges, we referred to that section as the military camp 🙂 . Like I told you several times during the couple of days we walked together, I have been amazed by your very mental strength, and amazing spirit. Having several decades of backpacking and outdoors experience, I often say that the main ingredient for success on such journeys if the mental strength by far surpassing all the gear one could buy. If proper experience and good gear makes the journey more pleasant and safer, no matter how good are your equipment, if you don’t have that mental strength, you are likely to bail out before finishing. Bravo for completing all that trail, form A to Z!
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